The vampires' world
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Devenez un vampire, un humain ou un loup garou selon l'histoire de Stephenie Meyer, et vivez en cohabitation dans la petite ville de Forks
 
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 Nostalgie naissante sous un porche

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Elena
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MessageSujet: Nostalgie naissante sous un porche   Nostalgie naissante sous un porche Icon_minitimeVen 27 Aoû 2010 - 12:37

Je me déplaçais vers l’entrée du village avec ma veste dans les mains. Il ne faisait pas beau. Le ciel était gris. Non pas un gris clair, mais un gris foncé, qui laissait pensé que les nuages étaient épais et chargés d’eau. Il ne mettrait pas longtemps avant qu’une averse surgisse. Avant mon arrivée, ma mère m’avait préparé psychologiquement à ce type de temps. Je n’aimais pas quand les nuages étaient bas et étouffants comme aujourd’hui. Mon moral suivait souvent la météo. Et je serai souvent d’humeur mélancolique.
Voilà que maintenant le vent se levait. Je levai le bout du nez silencieusement en regardant le ciel d’un air renfrogné. J’enfilai ma veste qui ne servait à rien jusqu’à maintenant.
Cependant, je continuai de marcher dans le village qui se dessinait au fur et à mesure que mes pas avançaient. La tête basse et la mine triste, je déambulais lentement dans les petites rues de Forks seule.

Ma vie défilait au fil de mes pas. L’image de mon père me revint petit à petit. Je n’avais pratiquement pas de lien avec cet homme, mis à part notre sang. Nous étions de la même famille. C’était mon père. Un homme que je n’avais jamais vraiment compris. Les conversations avec lui viraient très vite en dispute vu que nous n’avions pas le même point de vue et qu’il n’acceptait pas qu’on puisse adopter une autre vision que la sienne. Surement pour cela que je ne m’entendais pas bien avec lui.
Pendant des années je me suis demandée pourquoi ma mère l’avait choisi lui plutôt qu’un autre. Pourquoi avoir choisi quelqu’un de distant, casanier, solitaire et pour couronner le tout, qui avait tendance à vider trop vite les bouteilles d’alcool. Quelqu’un qui semblait carrément à l’opposé du caractère de ma mère, qui elle était pleine de vie, toujours souriante et désirante de se faire apprécier de tout le monde.
C’est peut-être pour toutes ces raisons que lorsque le drame arriva. Lorsque mon père fut victime de cet accident et que j’appris qu’il était définitivement plus de notre monde, je n’avais même pas ressenti le plus petit sentiment de tristesse. Aucunes larmes n’avaient coulé ce jour là… Une réaction que ma mère m’a longtemps reprochée. Ma mère. Elle n’a jamais pu se relever de cet accident. Depuis, elle vivait dans l’ombre, dans le passé.

La pluie me tira de mes rêveries. Je ne m’étais pas arrêtée et avait continué de marcher tout en pensant. Je levai les yeux au ciel comme s’il allait me dire ce que je devais faire. Au lieu de ça, il envoya sur Forks une multitude de grosses gouttes glacées. Reprenant mes esprits, je courus m’abriter sous le porche d’une petite maison. Je ne reconnaissais pas l’endroit. Je venais de me perdre. Ma mère m’en voudrait surement une fois de plus. Je m’adossai au mur de la maison, croisant les bras pour me tenir chaud. J’étais trempée. J’attendrais que la pluie cesse ou au moins se calme pour retrouver le chemin menant à ma nouvelle habitation.
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Myllia
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MessageSujet: Re: Nostalgie naissante sous un porche   Nostalgie naissante sous un porche Icon_minitimeMer 10 Nov 2010 - 22:33

Exaltation. Excitation. Satisfaction. Je ressentais toutes ces émotions avec contentement. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été heureuse de moi à ce point. Il faut dire que j'avais été au delà de mes espérences. En une journée et une nuit j'avais faits huit victimes et convaincu trois personnes par menace, qui avaient elles mêmes tués une personne pour me prouver leur fidélité et qui avait l'air d'y prendre finalement une sorte de plaisir. Et moi je prenais du délice a corrompre les gens. Je ressentai la satisfaction des proffesseurs qui ont réussi a faire comprendre à leurs élèves un exercice difficile. A une echelle plus élevé evidement, cala allait de soi. Et puis, j'aimais mon job alors il était plus facile de le faire aimer aux autres ! J'aimais tuer. Cette révélation m'était apparue soudainement et me fascinait, il n'y avait eu aucune hésitation dans mes gestes, j'avais simplement cédé à la tentation. Ce sentiment de puissance était vraiment exaltant.
Pourtant, je ne devrait pas trop m'y plaire. Je devais me rappeler que je devais rester prudente et que mon but était de rallier des forces et non d'exterminer tout les humains de la planète, ce qui aurait été tentant, je l'avoue. Cependant ces restrictions me limitaient et à présent, alors que mes premièrs meurtres faisaient de moi un être avec une passion naissante, je devais sans cesse penser au but de ma mission pour m'empecher de tuer n'importe quel passant dans la rue.
Sans réfléchir, alors que je marchais sous la pluie, mon imperméable a capuche noir rabbatu sur ma tête tel le Spectre de la Mort, je me dirigeais vers la maison de ma mère, où j'avais laissé les soeurs de Jirgo une petite semaine plus tôt. Que de changement dans ma vie en une semaine! Je passais d'une banale adolescente sans interet a une meurtrière avec un but dans dans la vie ! Mais je ne sais pourquoi je me dirigeais vers cette maison, je le faisais instinctivement, c'était tout. Allais-je tuer les habitants de cette maisons, les uns après les autres en rient, tel un Voldemort de mon temps ? Je n'en sais rien, mon inconscient n'en savais encore rien. Peut-être voulais je juste les voir une dernière fois avant de m'éloigner d'elles définitivement. Les deux hypothèses étaient plausibles. Aurais-je pu tuer les soeurs de Jirgo ? Evidement, cela aurait même pu être ma première idée. Pouvais je me résoudre a tuer ma propre mère ? Rien n'est moins sur.
Cependant, rien de tout ces scénarios n'eut lieu car lorsque j'arrivai près du porche je vis une petite silhouette, le visage hagards, qui sondait la pluie du regard. Ma première idée fut d'étancher ma soif de sang avec elle avant de rendre visite a ma mère, puis je me souviens que nous n'étions encore que quatre, que je ne devais pas tuer tout le monde, qu'elle pourait m'être utile. Lorsque j'arrivai j'ouvrit mon imperméable, ou gisait encore quelques eclaboussures de sang, visibles seulement pour l'oeil avertis. Son visage avait quelque chose de desespéré qui me plut, il me fallait des gens qui ne pouvait rien perdre. Sortant mon arme écarlate au cas où sans chercher à la cacher plus que ça, je m'adressai à elle avec mon habituel sourire:


- Dis, ça te dis de sauver la planète ?

Evidement, elle avait vu le couteau, elle voudrait s'enfuir pour échapper à la mort, c'était le scénario le plus probable...
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Elena
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MessageSujet: Re: Nostalgie naissante sous un porche   Nostalgie naissante sous un porche Icon_minitimeJeu 25 Nov 2010 - 17:17

Le temps passait à une vitesse très lente, selon moi. Les gouttes d’eau se pulvérisaient sur le sol et créèrent ainsi un énorme brouhaha. Comme si cela ne suffisait pas, le tonnerre se rajouta. De grosses détonations sourdes étouffaient un peu plus l’ambiance. Des éclairs traversaient le ciel gris et brisaient l’obscurité régnante. Un spectacle naturel des plus effrayants se produisait sous mon regard insipide. Comme si je ne ressentais rien. Rien ne me touchait. J’étais comme un coquillage vide.
Plus les minutes passaient, plus cette scène me paraissait vide de sens et sans intérêt. Pourquoi je restai là à regarder la pluie tomber ? Etait-ce si rare que cela ? Pas dans cette ville en tout cas. Je regardai de loin les boutiques disposées de part et d’autre de la route. Elles étaient toutes fermées, du moins celles qui étaient proche de moi. A quoi bon monter des magasins s’ils sont fermés… Cette ville était aussi vide que moi. Et pourtant je devrais m’y habituer. C’était désormais ici que je vivrais.
Je n’aperçus personne durant l’averse. En même temps, toute personne sensée resterait chez elle, près d’un bon chocolat chaud, allongé sur son canapé. Je n’étais donc pas une personne normale. Je m’assis sur le palier de la maisonnette, en boule pour me réchauffer, remuant mes idées noires dans ma tête.

Quelques minutes plus tard, je distinguai une forme se dirigeant vers moi. Plus elle se rapprochait, plus je pouvais avoir de détail sur sa physionomie. C’était une fille à peine plus âgée que moi, elle était relativement petite, mais elle avait un air déterminé. Je ne pensais pas que je l’intéressais et je déviais mon regard. Mais sa présence me gênait. Elle marchait à pas rapide, toujours dans ma direction. Je la fixai donc du regard. Je découvris ses yeux. Cette paire d’yeux m’intriguait. Ils n’avaient pas de couleur bien définie, comme tout autre humain. Quand elle arriva à une dizaine de mètre de moi, elle entrouvrit son imperméable. A l’intérieur de celui-ci se trouvait un couteau recouvert de sang. Je fus pour le moins étonnée, mais pas plus que ça en fait. Si je devais mourir, je mourrais. Rien de plus normal dans le cycle d’une vie que la mort.
Après avoir saisi son couteau rougi, elle me fit un sourire et me dit :

- Dis, ça te dis de sauver la planète ?

Dans un premier temps, sa question me médusa. Je restai un moment la bouche ouverte, sans un mot qui pouvait sortir. Puis je m’interrogeai sur sa façon de « sauver le monde » avec un couteau, ça m’échappai un peu à vrai dire. Je venais surement de tomber sur une fille étrange. Je répondis le plus simplement du monde :

- A quoi bon sauver la planète. Il ne reste plus aucun espoir. Le monde est fait de souffrance et de malheur. L’homme est un être angoissé par le temps. Sauf que le temps fini toujours par le rattraper. L’homme vit dans le passé, où il se remémore les joies et les tristesses passées ce qui le rend la plupart du temps mélancolique. Ou alors, il vit dans le futur où il entreprend de bâtir sa vie, mais il échoue et cela provoque des émotions tout aussi douloureuses que la mélancolie du passé. Chaque instant vécu sur cette planète nous rapproche de l’instant fatal, la mort.
Alors, qu’il en soit ainsi. Tu peux toujours me transpercer la poitrine et enlever cette soif de tuer qui te hante. Mais sache simplement que la mort que tu m’infligeras, te rattraperas tôt ou tard toi aussi. J’accepte tout à fait que ma vie se finisse maintenant et comme cela.


Sur ces quelques paroles. Le visage de mon interlocutrice changea. Le sourire sadique laissa place à un visage sans émotion, terne. Ma vision des choses ne devait pas lui plaire. J’attendais qu’un mot sorte de sa bouche.
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MessageSujet: Re: Nostalgie naissante sous un porche   Nostalgie naissante sous un porche Icon_minitimeLun 15 Aoû 2011 - 16:44

Philosophie étrange de la part d'une jeune fille de son age. Je crois que je ne m'attendais tellement pas à ça que mon sourire est tombé tout seul. Oui, oui, il est tombé. Cette fille là, elle semblait tellement désespérée, tellement vide, je n'y croyais pas. Elle semblait au fond d'un gouffre profond duquel elle ne parvenait pas a voir la lumière du soleil. Il était tellement triste de voir cette vie humaine dans cet état, tellement frustrant ! Comment pouvait on perdre toute confiance, tout espoir dans dans la vie qu'on menait ? Qu'avait elle bien pu subir qui la rende ainsi ? Qui l'avait tant fait souffrir ? Pourquoi, pourquoi diable était-elle tant a bout ? C'était une question à laquelle je n'étais pas capable de répondre.

C'est alors que je me rendis compte de la vérité et de ce que cette étrangère venait de déclencher en moi. Telle un miroir, tel un miroir. Ce vide nous concernait toutes les deux a vrai dire, nous étions toute deux éloignée du soleil, tellement loin, sans aucune portee de sortie. Moi surtout, elle pas encore, elle avait encore une chance de s'en sortir ! Elle n'avait tué personne, elle était quitte envers la loi, elle était quitte envers Dieu. Elle. Je l'enviais. Non pas que je regrete d'avoir tué, c'était plus haut que ça. De toutes façon rien ne plait a Dieu, il nous offrirait tous a Satan, les tueurs, les infidèles, les impies, tous, même les mélancholiques que ce bout de femme semblait tellement mépriser. Sans le savoir, elle l'étais elle aussi finalement, un peu. Elle regrettait le temps ou elle allait bien inconsciemment, tout comme je regrettais le temps ou j'allais bien aussi.

Il aurait été plaisant de vivre une vie normale, avoir des projets, un mari, des enfants, un autre mari, un boulot, un autre boulot, un autre mari etc. Notre vie était ailleurs finalement. Ma vie avait basculée quand Jirgo s'était transformé en vampire, celle de cette fille en face de moi venait de basculer, parce qu'elle venait de me rencontrer. J'aurais du lui proposer ma théorie, ma guerre, ma vie, mon but. J'aurais surement du, pourtant, cette fille n'était l'une des autres, elle était moi. Moi avant que je ne plonge. J'avais une chance de ratrapper tout ce que j'avais fait en l'aidant cette fille. Me rattrapper pour moi, pour ma conscience seulement. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de devenir son amie dans ce cas. La police me rechercherait bientôt pour plus de huit meurtres... Même si je savais qu'elle ne me retrouverait jamais, il y avait quand même un doute. Et si je devais lui raconter tout, ne perdrait-elle pas la raison comme je l'avais perdue ?
Et puis tanpis, quitte a être damnée, autant profiter de la vie que j'avais. J'avais la chance d'avoir une amie, enfin.
Je rangeai mon couteau, m'assis a ses côtés. Je devrai tout lui expliquer. Elle avait tellement raison finalement, l'humanité était tellement pourrie, a quoi bon tenter de la sauver ? A quoi bon la protéger des vampires qui ne faisait que la vider des plus faible ?
A quoi bon ? Pourquoi ne pas rejoindre simplement le camp des plus fort ? Après tout ce que j'avais voulu c'était me venger de mon amour perdu et de ceux qui me l'avaient enlevé. Il était tellement vrai que chaque pulsation de mon coeur me repprochait de l'instant fatidique où il ne battrait plus. C'était vrai, vrai, c'était ce qu'il y avait de plus vrai en fait. Cependant, et j'y pensai a mesure que mes pensées roulaient comme des pierres, il ne tenait qu'a moi de choisir le moyen de faire arrêter mon coeur, il ne tenait qu'a moi de choisir mon Après. J'étais surement la seule, du moins nous n'étions pas beaucoup a connaître cette alternative. J'avais le choix ! J'avais le choix de ne pas mourir ! De ne pas être confrontée a l'endroit où vont les gens comme moi ! J'avais enfin vraiment le choix total de ma destinée ! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt
!

- Ne parle pas en mal des mélancholiques jeune fille, tu en fais partie comme moi, et tu ira en enfer pour ça, comme tout ceux qui sont dans ton cas. Ou tu peux vivre, en fait, j'imagine que tout dépend de toi. Là tu vois, je comptais te tuer, je ne l'ai pas fait, je ne le ferais pas. Je t'aime bien. Tu es aussi loin de la lumière du soleil que moi. En fait je tue parce que j'ai un but tellement plus grand, mais tu as raison, sauver la planête ne vaut pas grand chose aujourd'hui ! Il faut se rallier, ils sont trop forts, nous sommes trop faibles et nous pourions devenir tellement plus fort qu'eux !
Tu as déjà entendu parler de l'amour si soudain et si fort qu'il nous rend fou lorsqu'il s'en va ? C'est comme ça que cette histoire commence, mon histoire. Et des vampires, tu as déjà entendu parler des vampires?


Et je lui racontais tout depuis le début, tout, parce que je sentais qu'elle ne me dénoncerai pas, qu'elle était aussi morte que moi, déjà. Je lui racontais toute mon histoire, je voulais qu'elle me comprenne, qu'elle me pardonne en fait. Sans me douter, je plaçais tellement d'espoir en cette amitié naissante !
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MessageSujet: Re: Nostalgie naissante sous un porche   Nostalgie naissante sous un porche Icon_minitimeJeu 1 Sep 2011 - 18:05

Je venais de sortir ses quelques mots. Quelques mots qui vagabondaient depuis une éternité au plus profond de mon être. Mes yeux étaient rivés sur ses lèvres. Elles n'exprimaient plus la moindre satisfaction. Je venais de faire perdre à cette fille son sourire qui lui donnait tant confiance en elle. Elle réfléchit un long moment à ce que je venais de dire. Elle du me trouver un peu bizarre sur le coup, ou alors totalement déprimée. Je ne sais en réalité ce qu'elle devait penser de moi car je ne le savais pas moi-même... J'étais totalement dégoûtée de la vie, mais pas assez pour ne plus en faire partie. C'était un sentiment étrange.

Je ne pensais maintenant plus qu'à une chose. Mon esprit resta bloqué sur une seule idée, une seule envie. Il fallait qu'elle me tue. Ou non, mieux. J'espèrais sincèrement qu'elle me plante la lame qu'elle avait dans ses mains déjà salies par le meurtre dans ma poitrine. Mais pas assez pour me tuer, juste assez pour me faire souffrir. Que je ressente enfin quelque chose de normal. Je ne savais pas combien de personnes avant moi avaient péri mais je m'en fichais. Elle pouvait bien essayer de tuer quelqu'un d'autre après tout. Cette envie me prit aux tripes. Je désirais vraiment souffrir. Je ne souffrais pas assez. Je n'arrivais pas à avoir ce ressenti. Je n'étais pas normale. Toute personne normalement constituée aurait souffert à l'annonce de la mort d'un proche, et qui plus est de son père. N'importe qui aurait eu peur, se serait mis en sanglot, aurait pleurait toute les larmes de son corps. Cette attente devenait si longue. Je voulais souffrir quitte à ce que cette femme réusisse son coup ! Qu'elle me tue !

Quand je la vis qui rangeait son couteau dans son manteau, je fus énormément déçue. Mes désirs n'allaient pas se réaliser. Encore une fois. Mais je me dis quelques instants après que c'était tant mieux. Une idée s'infiltra dans mon esprit tel un éclair. Rejoindre mon père dans l'au-delà, en enfer ? Il en étais hors de question ! Je me souvins que la seule chose qui m'empêchait de mourir était celle-là. Je ne voulais plus avoir à faire avec mon père. Cet homme je ne le connaissais pas, je ne le connaissais plus et je ne voulais plus le connaître. Depuis qu'il sucomba dans cette voiture, je ne pensais plus à lui. Il était mort à mes yeux depuis de nombreuses années déjà, mais cet accident ne fis que confirmer cette mort. Cet accident me débarassa.

Je fus tirée de mes rêveries lorsque la fille qui était maintenant assise à côté de moi m'interpela de nouveau. Dès sa première phrase, elle me plut. Elle ne m'apprenait rien de nouveau sur moi, sur le fait que j'irai en enfer et elle aussi. Mais elle avait la même vision des choses que moi. Enfin, du moins elle me laissait l'entendre comme ça. Puis elle continua. Elle voulait me tuer. Je le voulais aussi, fut-ce un moment. Pourquoi avait-elle décidément changer de plan ?
Elle m'aimait bien ? Elle ne me connaissait pas, je n'ai fait que lui parler un instant. Mais elle avait raison. Je l'ai senti moi aussi. Nous étions si proches mais en même temps si éloignée l'une de l'autre. Nous ne nous connaissions pas, mais nous sommes toute les deux tellement dégoutées de la vie, que cette simple chose nous rapproche beaucoup et même nous lie.
Ils ? Eux ? Mais de qui parlait-elle ? Nous devrions être plus forts que qui ? Je fus un instant perdu.

Puis elle me parla de l'amour. Un amour fort selon elle. Qui rendrait fou lorsqu'il s'échappe. Je compris qu'elle avait perdu quelqu'un. Non pas quelqu'un, l'homme de sa vie plutôt. Perdu ? Quel mot étrange et avec tellement de sens. Elle souffrait à cause de cette homme, de cet amour disparut. L'amour... Je n'ai jamais eu une vision très optimiste de ce sentiment. De cette chose amenant tant de souffrances. Encore quelque chose pour détruire les Hommes. Pour être heureux, trouver le bonheur, l'homme se résigne à trouver l'amour. A-t-on besoin de quelqu'un pour être heureux ? Non, je ne pense pas. Être avec quelqu'un ne fait qu'empirer les choses. Les échecs n'en sont que plus forts et douloureux, augmentés par mille. Aucun homme sur Terre ne me rendra heureuse. Ni même aucune personne ! Elle affaiblira peut-être mon malheur, le dissimulera dans des mots, des pensées, des sentiments mais jamais ne le fera disparaître.

Elle enchaîna en me parlant des vampires. Je n'avais jamais entendu parler de ça hormis dans les films et multiples contes pour enfants. Je n'avais jamais pensé à leur possible existence sur Terre. Mais maintenant qu'elle soulevait la question, pourquoi des êtres maléfiques ne pouvaient pas exister ? La Terre était tellement faite de mauvaises choses. Elle m'expliqua ensuite toute son histoire. Tout ce qu'elle connaissait. Je ne comprenais pas cette subite envie de s'ouvrir à moi. Elle avait dit qu'elle m'aimait bien mais pourquoi se confier ? Elle ne me connaissait pas et je pouvais très bien la dénoncer, appeler la police pour ce que j'avais vu et ce qu'elle m'avait dit. Ils n'auraient pas eu de mal à la trouver instable et à l'enfermer loin des pauvres petits gens qui ne supporteraient pas sa vue, et sa compagnie. Mais je ne le ferai pas. Je ne sais pas pourquoi mais je n'avais pas l'intention de la briser plus qu'elle ne l'était. Je l'écoutait attentivement sans lui répondre longuement. Je la laissais se vider, m'expliquer.

- Je ne crois pas en l'amour. C'est une chose tellement abstraite. Qui fait tellement de ravage. Je me suis promis de ne jamais tomber amoureuse, de ne jamais succomber à un homme. Car c'est cela, nous succombons pour mieux nous détruire.
Dans les contes ou les films, oui. Je ne connais rien des vampires. Je n'y avais jamais pensé à vrai dire. C'est donc d'eux que tu parles à la troisième personne du pluriel. Tu as l'air d'avoir une véritable haine envers eux. Je ne saurais dire ce qu'ils t'ont fait mais j'imagine que ça a un étroit lien avec cet amour dont tu parles. Je n'en dirai pas plus, je n'en sais rien à vrai dire.


Je me tus pour mieux la laisser parler et s'exprimer.

[Sorry du post un peu pouilleux mais j'avais pas trop d'inspiration déprimée !! ]
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