Une nuit pour oublier...

Invité

J'étais là, au beau milieu de la nuit, dans ce foutu parc. Je n'avais aucune idée de pourquoi j'étais allé précisément à cet endroit. J'avais laissé mes pieds me guider, alors qu'à chaque foulé je m'élognais un peu plus de cette maison, de ces horreurs qui me hantaient à présent.

Je m'écrasai lourdemment dans l'herbe, haletant. Les évènement m'avaient surpassés. Paniqué, je me redressai pour pousser un effroyable hurlement rauque, emplis d'une douleur non-dissimulée. Je vomis dans les temps qui suivirent.

J'étais rentré plus tard aujourd'hui. J'avais été collé. Il devait être dix-huit heures quand je rejoignai finalement la maison familial. Tout de suite, je compris que quelque chose n'allait pas. J'entendis une assiette se fracasser brutalement contre le mur de la cuisine. Ma mère criait.

Le salaup. Il avait osé. Il avait osé lever la main sur ma pauvre mère. Il brandissait une autre bouteille vide dans les airs, hurlant et titubant tout en même temps. Mon père l'avait roué de coup. Elle s'était recroquevillai dans le coin de la cuisine en gémissant et le suppliant d'arrêter.

Sans même réfléchir, je m'étais rué sur lui. Le renversant contre la table de la cuisine, il s'était affaisé de tout son long sur le sol, entraînant la table dans sa chute. Et alors qu'il était toujours sonné, je lui avais sauté dessus sauvagement tout en le frappant coup après coup.

Ma mère hurlait derrière, étouffant des cris tout en sanglotant. Je repris contrôle de moi-même bien trop tard à mon goût. Il saignait énormément de la lèvre et son oeil était tout boursoufflé. Une première vague de culpabilité m'envahit alors qu'il se releva péniblement.

Il m'avait regardé avec... déception ? Haine ? Dégoût ? Un mélange du tout sûrement. Me dépassant, on n'entendit que la porte claquer, le bruit du moteur de la voiture, puis des pneus crisser dans l'allée tandis que mon père partait loin d'ici. Oui, très loin d'ici.

Un dernier regard vers ma mère puis je partis à mon tour, claquant la porte comme l'avait fait mon père trente secondes plus tôt. Je n'eus le temps d'entendre que les gémissements de ma mère : « Non, Noah... Je t'en supplie. Ne pars pas, pas toi aussi... »

Quel horrible fils je faisais. Qui aurait ainsi abandonné sa mère dans un moment pareil ? La panique avait pris le dessus. J'avais été lâche. J'avais échoué dans mon rôle de fils. Je n'étais qu'un idiot. Je ne ressemblais peut-être pas à mon père, mais je n'étais pas mieux. Et durant toutes ces années où je cherchais tant à ne pas être comme lui, je n'avais pas pensé seulemnt une fois que je pouvais être quelqu'un d'autre sans être bon pour autant.

Cette dernière pensée me mis encore plus à l'envers que je l'étais. J'avais été tellement con. Tous mes présumés principes devint poussière à ce moment. Plus rien ne comptait. Puisque que tout ce qui comptait à mes yeux n'existaient plus. J'avais tout fait foiré. J'étais aussi salaup que mon père.

Une colère naissante me fis lever d'un coup sec. Apercevant à quelques mètres de moi une bouteille de bière vide, je fonçai dessus. M'en emparant, je la lançai de toutes mes forces. Elle éclata violemment au contact du sol, s'éparpillant sur l'herbe fraîche de cette soirée silencieuse.

J'avais besoin de faire quelque chose. Il fallait que je me change les idées. À présent que la rage était retombée, je n'avais plus qu'une envie ; bouger. Courir ? Retourner à la maison ? Ce n'était même pas une option envisageable. Je ne serais capable de revoir ma mère avant un moment tant je me sentais mal de mes actions. Je ne pourrai la regarder en face avant longtemps...

Tout en soupirant, je me dirigeai au pas de course vers le terrain de basket. Dommage que je n'avais pas de ballon... Alors que je m'approchais, je remarquai que je n'étais pas seul. Il y avait déjà quelqu'un qui occupait le terrain. Avais-je vraiment le goût de voir du monde en cet instant ?

Étrangement, oui. Ce serait une bonne façon de me changer les idées, du moins. Et puis, étant nouveau dans le coin, il fallait bien que je vois du monde un peu. Faire à croire que j'avais une vie ordinaire (ce que j'avais relativement avant ce soir)...!

J'en avais assez. Remuer le tout encore et encore serait inutile et maso, tout simplement. Me remémorer pendant le reste de la soirée dans ce parc le fait que j'étais une ordure n'aiderait en rien. Alors tant qu'à faire, je préférais toujours n'aider en rien, mais en faisant quelque chose de distrayant.

Et c'est sur ce que j'entrai sur le terrain, dévoilant ainsi ma présence. Le jeune homme s'y tenait de dos, en train de pratiquer ses lancers francs. Je n'eus pas besoin de m'adresser à lui directement qu'il s'était déjà retourné pour me faire face.

Invité

Lançant mon ballon dans le panier, j'entendis quelqu'un arriver derrière moi. Je me retournis pour observer le jeune homme qui à première vu n'était pas un vampire ni un loup. Cet humain, était un peu plus petit que moi et il avait l'air totallement frustré. Peut-être devrais-je lui parler?

Je ne faisais que le regarder. Me retournant pour aller chercher mon ballon, je remarquait qu'il s'était laissé tombé dans l'herbe froide de la nuit. Je revins vers lui marchant tranquillement, ballon à la main, le fixant. Ses yeux était remplient de colère et de tristesse il n'avait pas l'air d'aller.

-Salut, moi c'est Antony. Tu es sûr que ça va? Ouais bon je sais que tu ne veux probablement pas parler de ceci avec moi mais bon je m'envais et je te laisse le terrain. Salut.

Juste par la façon qu'il m'avait regardé quand je lui avais dit salut, me disait très bien qu'il n'avait aucunement envi de discuter avec moi. Je crois que la meilleure chose à faire était de m'en aller. Je lançais une dernière fois mon ballon dans la panier et je me retournais prêt à partir quand il me dit quelque chose...

Invité

À peine m'avait-il dit salut qu'il mentionnait déjà son départ. Faisais-je peur ? Mes yeux légèrement rouge à force de retenir mes larmes trahissaient-ils mon envie de solitude malgré ce que je tentais de me faire entendre ?

Rester seul n'allait pas m'aider, et même si j'en avais plus le goût que ce que je pouvais me faire croire, valait mieux ne pas me retrouver seul devant mes vieux démons. La solitude me confronterait aux problèmes du moment et c'était bien ce que je ne voulais pas.

Alors qu'il se retournait pour un dernier panier, je fus emplis d'une grande douleur. J'étais là à souhaiter la compagnie d'un inconnu alors que ma mère souffrait à la maison. J'ai bien failli le laisser partir, tandis que ma tête tout entière me soufflait de rentrer.

Seulement, quelque chose m'en empêchait. Bien plus que la culpabilité. Je ne saurais dire. Et si mon père était revenu à la maison ? S'il avait tourné de bord avec la voiture quelques coins de rues plus loin, dans l'intention de s'excuser, de se faire pardonner ?

Mon père était peut-être con, mais il n'était pas un homme cruel. Une fois l'effet de l'alcool disparu, il constaterait à quel point il s'était comporté en véritable trou-du-cul et il reviendrait voir les dégâts qu'il avait causé.

Et lorsqu'il reviendrait, je ne voulais surtout pas être là. Je ne voulais pas lui faire plus de mal que je ne lui en avais fait. À lui et à ma mère. Valait mieux pour les deux que je reste ici. Oui, les laisser régler leurs différents pendant que j'étais loin. Ce serait plus facile pour tout le monde si je disparaissais.

Pour le moment, une nuit devrait suffir. Je reviendrai à l'aube, alors. Ce qui signifiait que j'avais beaucoup de temps à perdre. Oui, énormément. Et seul à me morphondre, le temps passerait si lentement que ce serait un véritable supplice.

Rendu là, cet inconnu était mon unique chance d'avoir un peu de compagnie. Je ne connaissais personne ici, et donc je n'avais personne pour déranger en pleins souper, avec qui je pourrais passer la nuit. À bien y réfléchir, je n'avais même pas de toit où dormir.

J'étais dans de sales draps. Et ce dénommé Antony qui partait déjà...! Je ne devais pas le laisser filer. Et s'il était sympa, peut-être qu'il pourrait me dépanner pour cette nuit. Enfin, au pire je passerai une nuit blanche. Quoiqu'il en soit, je ne pus m'empêcher de le retenir.

- Hey, Antony ! Attends !

Je me mordillai la lèvre inférieur, attendant qu'il se retourne. Le voyant pivoté, je me rendis compte que je n'avais aucune idée de quoi lui dire pour le retenir dans ce parc avec l'inconnu que j'étais. Mon cerveau réfléchissait à une vitesse hallucinante. Me vint la phrase la plus simpliste que j'avais en tête...

- Une partie de basket, ça te dis ?

Pourquoi pas ? Je n'étais pas très bon, mais c'était mieux que rien. Il semblait se débrouiller, quant à lui. Tant pis. S'il me battait à plate couture, ce serait juste marrant. Et puis ça me changerait les idées, d'où mon idée première d'avoir quelqu'un avec qui se tenir pour les temps à venir. Et c'est pas moi qui voulait bouger ?

Ouais, une partie de basket... Je n'attendais plus que sa réponse.

Invité

Me retournant et entendant ses paroles, je souris de toutes mes dents. Une partit de basket, quoi de mieux que pour remonter la morale à quelqu'un. Ce sera un vrai plaisir de jouer avec lui. Il est un peu gringalait mais il doit cacher bien des choses. Peut-être n'est-il pas si mauvais qu'il le prétendrait surement.

M'approchant de lui à pas normal, je driblais de la main droit, la main gauche dans ma poche. En lui faisant un signe de la main, je l'invitais à venir me rejoindre sur le terrain de basket qui, se trouvait près d'un lac. Il n'était pas très rapide pour venir me rejoindre.

-Alors c'est pour aujourd'hui ou pour demain, lui dis-je en riant.

Me plaçant face à lui, je fis une fainte à droit et je me rendis au panier, lehop et panier. Par la suite je lui donnait le ballon pour qu'il commence à son tour. Maintenant j'attendais juste de voir ce qu'il allait faire. Il avait l'air très calme et il avait un petit sourire au lèvres.

-C'est quand tu veux moi j'ai tout mon temps, tout en lui souriant.

Invité

Juste à voir le sourire qu'il m'avait lancé, je compris qu'il était enjoué à l'idée de ce défi que je venais de lui lancer. Assurément confiant, ce gars monstrueusement bien bâti ne devait en être à son premier match. Il avançait tout sûr de lui vers moi, ballon en main, driblant aussi naturellement que c'était possible.

Il me fit un discret signe de main. Voulait-il que j'aille le rejoindre ?

« Ben non, voyons ! Il compte jouer seul, le gros ! »

Roulant intérieurement les yeux (j'étais rendu un champion olympique dans cette discpline) vu l'exaspération qu'entraînait mon manque total d'intelligence dans les circonstances, je me traînai mollement jusqu'au terrain.

Je dois dire que je n'étais pas dans la meilleure des formes ce soir-là. Après avoir couru pour fuir la maison familiale et les évènements de la soirée, pleurer, hurler, gémir et frapper, je semblais m'être vidé de toutes mes forces. L'adrénaline puisé au cours de tout ce qui s'était passé n'aidait également pas.

Bref, j'atteignis finalement l'endroit où se trouvait Antony et je devinai, alors qu'il faisait son premier panier par un lehop très réussi, que la partie était déjà commencée. Il me lança le ballon, son sourire s'étant drôlement élargi. Je crois bien qu'il avait même un peu gonflé le torse. Mais bon, ma tête semblait m'être fait défaut à plus d'une reprise aujourd'hui, alors...

J'attrapai donc dans un bel amortis cette passe-poitrine lancé avec précision et force. Je me plaçai position offensive, attendant patiemment qu'il vienne me rejoindre. Alors qu'il s'accroupissait légèrement à son tour et que nos yeux se croisèrent, je profitai de ce moment pour fainter vers la droite.

Je courais plutôt vite, ayant la réelle impression d'avoir retrouvé toutes mes forces dans l'instant qui venait de s'écouler. Mon drible était par contre un peu lent et cela m'handicapait énormément. Antony, quant à lui, m'avait dépassé dans le temps de le dire et me coupai dans mon élan alors que je tentais un lehop à mon tour au panier. Prenant possession du ballon, il se recula pour faire un trois points et marqua.

J'allai donc chercher le ballon qui avait roulé dans l'herbe et le lui lançai. Retournant à la mi-terrain en position défensive, je lui esquissai un sourire.

- Belle interception, le grand.

Nous restâmes un bon moment à nous dévisager, cherchant un je ne sais quoi dans le regard de l'adversaire, et ce juste assez longtemps pour me faire repenser à toutes ces choses que je fuyais en restant ici. À ce moment, il sourit de plus belle voyant mon air distrait et en profita pour fainter et aller marquer.

- Bon, je suis pathétique..! lui criai-je à distance, avant d'éclater d'un rire franc vu mon incompétence au basket.

À moins que c'était lui qui était peut-être trop bon..?

« Voyons mon vieux, comment il pourrait être trop bon ? »

Il y avait quand même quelque chose d'étrange. Il était gigantesque, certes, mais... enfin, quelque chose m'échappait. Pour l'âge que je lui donnais, il s'était drôlement bâti vite. Peut-être prenait-il des hormones de gars, des stéroïdes ou des cochonneries dans le genre. Mais son âge me portait définitivement problème. Pourquoi prendrait-il des drogues pour optimaliser ses performances sportives aussi jeune ?

Au pire, j'en avais rien à cirer ! Il était sympa, alors qu'il soit drogué, géant ou je ne sais pas moi, une créature mythique à force herculéenne, ça restait un gars qui me dépannait bien pour le moment et je lui devais une fière chandelle...

Invité

Je regardais depuis longtemps Antony l'amour encore incontesté de ma vie et ce jeune homme qui semblait, ma fois, quelque peu préoccupé par quelque chose qui n'allait pas. N'ayant aucunement le don de lire dans les pensées, je me vis privé de toutes réponses. De toute façon, ce n'était tout simplement pas de mes affaires. Est-ce que je voulais vraiment que toute la population de Forks sache mes petits problèmes personnelles ? La réponse était définitivement non! Alors je reporta tout simplement mon attention sur l'échange des deux garçons.

Il semblait bien que la parole avait été remplacée par la jeu. Le jeune homme, près d'Antony, semblait infiniment fragile. La grande carrure de mon copain semblait impressioner le jeune inconnu aussi. Le regard qu'il posait sur lui semblait curieux. Mais quand il vit qu'Antony le battait à plate couture, son orgueil de gars prit le dessus. Ce pauvre homme essayait tant bien que mal de marquer, mais l'expérience et la force physique du grand loup l'empêchait.

Quand Antony pris évidemment le contrôle de la partie, l'inconnu s'avoua vaincu. Au moins il n'avait pas un énorme orgueil. Il perdait et l'acceptait. Je l'aima tout de suite. Alors qu'Antony revenait vers son adversaire avec un sourire accroché au visage, je décida d'entrer en scène. J'échangea ma forme lupine pour être humaine et enfila évidemment mes vêtements. Je sortie alors du petit bois et m'approcha du terrain. Quand j'étais à une distance qui permettrait aux deux hommes de m'entendre je me lança avec un sourire:

- Tu devrais lui laisser une chance quand même, Antony !

Je m'approcha encore du grand loup et me logea dans les bras qu'il me tendait. Je le serra quelque peu puis me tourna vers le jeune homme qui nous observait avec interrogation. Je lui lança à lui aussi un grand sourire.

-Excuse-le. Il est mauvais perdant, dis-je en ricanant. Je m'appele Aby...

Invité

Bon que devais-je faire, répliquer à la femme que j'aimais ou lui règler son compte plus tard quand nous ne serions que tous les deux? Je crois que la deuxième solution était la meilleure. Lui faisant un sourire malicieux, je me retournais vers mon "adversaire".

-C'est ma petite amie, lui dis-je en faisant signe à aby d'approcher que je lui présente mon nouvel ami.

Aby maintenant approcher je pouvais les présenter.

-Aby voici Noah et Noah je te présente Aby.

Présentation maintenant terminée, nous pouvions continuer notre partie. Lui donnant le ballon puisqu'il venait de compter, il le prit et ce mit en position prêt à faire un panier de nouveau, ce que je ne laisserai pas faire bien sûr. Je fis un clin d'oeil à aby maintenant rendu dans les estrades et me plaça moi aussi, prêt à le contrer.

-Prêt à te faire battre Noah, lui dis-je, sourire aux lèvres.

-Mais non t'inquiète je ne suis pas si bon que ça. J'ai un point faible comme tout le monde mais ne compte pas sur moi pour te le dire.

Je me mis à rire et puis je lui fis un signe de tête pour lui dire que j'étais prêt à ce qu'il commence. Je regardais une dernière fois aby avant de le regarder dans les yeux et essayer de voir ce qu'il allait faire. Mais il était tout de même lui aussi très douer, je ne pouvais savoir ce qu'il allait faire. Il ne me restait plus qu'à attendre et voir mais je n'allais pas le laisser m'avoir après tout j'étais plutôt très douer contrairement à ce que je lui avais dit.

Invité

- Salut Aby, heureux de faire ta connaissance. lui dis-je, tout sourire.

Aby me semblait très sympathique. Ses longs cheveux blonds volaient au vent, c'était très joli. Et elle avait l'air de vraiment aimer mon ami de terrain. Cet amour semblait réciproque, c'était là la seule consolation que l'on pouvait avoir lorsque l'on était pris du vertige étourdissant et aveuglant qu'est l'amour.

Déprimant ? Oui. J'avoue. Ma vision de l'amour n'est pas très... intéressante pour les nouveaux tourtereaux, c'est sûr. Mais je ne crois pas que cela soit ma version définitve, rassurez-vous. Je n'ai pas beaucoup d'expérience, je me base davantage sur ce que je vois. Et tous les amours que j'ai suivi jusqu'à date terminait par une falaise abrupte où soit un, soit l'autre ou même les deux s'y cassait la gueule.

Ça, c'est ce que j'appelle pas très intéressant. Enfin... pour le moment, c'est deux là étaient heureux. Qu'ils en profitent. Et alors qu'Aby rejoignait les estrades en faisant balancer gaiement sa tignasse de blé, j'allai chercher le ballon et repris ma place au centre du terrain. Antony m'y rejoignai avec plus de vigueur que moi, tentant de me décourager avec une autre de ses phrases mordantes. Sûrement très efficace dans un match contre un adversaire compétitif, mais à moi on me la fait pas.

Il me fit un signe de tête, et alors que j'évaluais le meilleur stratagème possible, j'envisageai une méthode plutôt... inenvisageable. Je souriai à l'idée de ma ruse un peu grotesque - surtout en présence d'une demoiselle - et me décidai à l'emprunter quand même.

- Je ne crois pas que je trouverai ta faiblesse ce soir sur ce terrain, mais je compte quand même te battre. osai-je, pleins de défi.

Sur ce, je lançai le ballon dans les airs. Aussitôt, il s'apprêta à bondir, mais je fus plus rapide. D'un geste vif, je lui baissai les jeans, le laissant en caleçon dans la fraîcheur de cette soirée de plus en plus marrante. Je sautai alors, ramassant le ballon et parti faire un beau panier, l'entendant jurer loin derrière moi, tentant de courir et remonter son pantalon en même temps.

J'éclatai de rire en allant ramasser le ballon, puis revint vers lui. Tout en marchant, je me tournai vers Aby et lui fit un clin d'oeil.

- Voyons, Anto ! Il y a quand même une fille avec nous. Qu'est-ce que tu pensais !?

Je me remis à rire aux éclats, devant la tronche du gars en face de moi. Je crois même que les rires d'Aby avaient rejoint les miens en écho dans la nuit naissante. Je le poussai amicalement - il ne bougea pas d'un centimètre -. Sacré pièce d'homme, il fallait l'avouer..! Je lui fis une mini passe-poitrine, attendant la suite des évènements.

Invité

Je ne crois pas que ça la dérenge beaucoup elle m'a déjà vu en caleçon!

*Oh lui il allait me le payer, il n'avait pas le droit de me faire ça c'était un coup en bas de la ceinture!Hahaha je me faisais rire moi même. Mais bon le ballon était à moi maintenant et je me devais de lui faire payer ce qu'il venait de me faire.

Remontant mes pentalons, je regardais aby qui était presque pliée en deux et Noah qui s'amusait à me voir sans mon pentalon. Vérifiant qu'il était bien attaché. je pris le ballon et me mis à courir. M'arrêtant devant la ligne de tire franc, je tirai le ballon dans le panier.*

Bon et si on parlait au lieu que tu te fasses battre et que je ne perde à nouveau mon pentalon?

*Je revins près d'aby m'assayant sur la table à pique-nique. Passant mon bras autour des épaules d'aby.*

Invité

La plaisanterie avait bien passée et j'en fus rassuré. Après tout, je ne le connaissais pas. ll aurait très bien pu me flanquer une horrible volée -je ne doutais certainement pas de la raclée que j'y aurais pris si ça lui avait tenté- et je me serais réveillé sur ce même terrain, avec comme seul souvenir, un oeil au beurre noir. Pas très réjouissant, il faut dire.

Mais je voyais bien qu'Anto était un bon gars et c'est avec plaisir que je me joignai à la table de pique-nique, en face du couple. Je compris très vite que quelque chose les reliait l'un à l'autre. Un aura puissant d'un secret ou d'une particuliarité peut-être, qui leur était propre à eux deux. Ce lien dégageait une énergie incroyable et je fus heureux de voir qu'ils semblaient en très bon terme.

Plutôt étonnant. Rare était les couples ayant cette chimie, cette complicité et ce regard lorsque leurs yeux se croisent. Enfin, rare dans ma famille je devrais dire. Cette pensée me pincai au niveau du coeur et je me passai une main dans les cheveux, tout autant mal-à-l'aise à l'idée d'avoir abandonné ma mère à ces pleurs, en cette nuit agitée pour notre cellule familiale.

Les raisons de ma venue au parc sembla me remonter d'un coup à la tête, bousculant violemment mon esprit. Je tentai d'engager une conversation, question de me tirer de mes tourments...

- Je ne vous ai jamais vu à Forks. Vous venez donc de la Push, c'est ça ?

Invité

Tu as l'oeil Noah car c'est vrai nous vivons à la push mais ça m,arrive de sortir quelque fois de la push et de venir ici à forks pour jouer. C'est telement tranquille et à ce que je peux voir, Aby me connait assez pour savoir que je viens ici et je vois aussi que vous avez eut la même idée que moi.

Il était tellement gentil, il devrait rencontrer la meute, s'il s'entendait bien avec moi et aby, il s'entenderait sûrement bien avec josh et les autres. Mais que faisait-il à une heure pareille sur le terrain de basket? Ouais eh bien je ne pouvais pas parler j'y étais aussi.

Eh bien Noah tu es déjà venu à la Push?

(désolé poste de merde mais je n'avais vraiment pas d'inspi)

Invité

- Non, jamais.

La Push... un endroit plutôt oublié des habitants de Forks. Enfin, ceux qui ne sortent pas beaucoup comme moi. Surtout ceux qui sont nouveaux, en fait... toujours comme moi. Je n'en avais que vaguement entendu parlé. Lorsque j'étais en stage à l'école de Forks particulièrement. Semblerait que les vagues sont belles et que c'est un coin assez tranquille.

Je m'étais d'ailleurs dit qu'il faudrait y aller un jour. L'endroit devait être joli, voir inspirant dans mes moments d'écriture. Cela aurait très bien pu devenir un de mes recoins de solitude et ce n'était pas si loin. Ma vieille Honda devrait tenir le coup. Sinon, si les gens y sont aussi sympatiques que ces deux-là, ça semblait être également l'endroit idéal pour rencontrer du monde.

La question d'Antony était-elle de l'ordre de l'invitation ? Peut-être... enfin, s'il me le proposait plus ouvertement, j'accepterais certainement. J'accepterais avec empressement, oui..! Repensant à ma situation, je me trouvais pas mal sans logis à l'heure qu'il était. Je n'avais pas pris mon porte-feuille alors pas moyen de me louer une chambre à quelque part. Sinon, je me voyais très mal retourner chez nous. Je ne voulais même pas y penser...

Mais évidemment, je ne pouvais pas m'inviter comme ça chez des gens..! Surtout des gens que je connaissais depuis seulement trente minutes ! J'étais un peu mal placé pour le moment. C'était être impoli ou le banc de parc..! Mais bon, pour l'orgueil, je m'empêchai de quêter une demeure pour la nuit.

- J'habite Forks depuis très peu de temps. J'ai vécu dans l'Ohio.

Invité

- Alors il faudrait que tu y viennes un jour !

Gentil. Très gentil ce Noah. Et très belle tactique de jeu ! Haha. La ruse. Et quelque peu de triche. À ce moment-là, je ne pouvais plus de rire. Je n'avais jamais ris autant. Voir l'expression faciale d'Antony à ce moment là. Ça valait tout l'or du monde. Vraiment. Offusqué ? Surpris ? Fâché ? Je ne savais pas vraiment, mais ça m'importait peu. Seulement son visage. Et la réplique que Noah avait lançé ! Mourant !

Étrangement, son regard posé sur moi et Anto semblait chercher quelque chose. Ou bien comprendre quelque chose. Je haussai intérieurement les épaules. S'il voulait vraiment savoir quelque chose, qu'il le demande. Rien ne pouvait nous surprendre. Nous connaissions les choses les plus inimaginables.

Je pris ensuite le ballon de basket des mains d'Anto. Le lançant d'une main à l'autre, je souriais toujours à Noah. Alors c'était un petit nouveau dans la ville ? Toute la population de Forks devait déjà le savoir, tellement il n'y avait personne à Forks. Un vrai village. Tout le monde connaissant tout le monde.

-Alors qu'est-ce qui t'ammènes sur ce terrain de basket à cette heure de la nuit ? dis-je tout en continuant de jouer avec le ballon.

Invité

C'était bien la seule question que j'aurais prié ne pas entendre. Je me mordis avec empressement la lèvre inférieur, m'empêchant toute émotion. Mal-à-l'aise, je regardais la table de pique-nique en essayant de trouver une sortie quelconque. Il n'y en avait évidemment pas. Même si je n'avais vraiment pas envie de leur parler de mes problèmes familiaux et de ma lâcheté, je ne voulais leur mentir. Ils se révèleraient peut-être de bons confidents après tout. Je n'y croyais pas vraiment, mais je ne pouvais fuir plus longtemps la situation. Dans un soupir, je me lançai.

- Euh.. En fait, j'ai quitté la maison familiale pour une nuit. J'avais besoin.. de réfléchir.

Ce n'était pas très proche de la réalité mais ce n'était pas faux. Je ne voulais pas me victimiser alors le mieux était de ne pas s'attarder sur les détails. Je pris une pause, pensif. Regardant toujours la table de pique-nique sans vraiment la voir, je fermai les yeux, hantés par les souvenirs encore tout frais. Mon père, cette bouteille à la main. Ma mère suppliant son mari de cesser ces coups, de cesser de boire, cesser de la rendre malheureuse. Mâchoire serrée, la tête lourde, je sentais à présent le sang pulser dans mon crâne de façon douloureuse. J'ouvris finalement les yeux pour les pauser sur Aby. Mon regard était intense, sans haîne ni amerité. Simplement de tristesse et de regrets.

- Mon père a battu ma mère et je me suis opposé. Il a quitté la maison. J'en ai fait tout autant. dis-je en prenant à nouveau une pause, tête entre les mains. Mes idées brumeuses et ma course m'ont entraîné jusqu'ici... ou jusqu'à vous, si vous préférez.

Invité

[Sujet toujours actif?]

Invité

[ Eh bien j'pense que oui...En tout cas moi j'poste mais j'sais pas pour Noah ou pour Anto lah..]

J'attendis quelque instants. Je respectais beaucoup trop le silence qu'il c'était imposé pour dire quoique ce soit. J'attendais. Dans le plus pure des silences, je ne me permis aucun mouvements, aucune respiration brusque, aucun froissement de tissus. Rien...Ce cher Noah c'était comme renfermé en lui-même pendant quelques secondes. Quelques minutes peut-être. Je n'en savais rien. Et je ne savais pas vraiment non plus pourquoi il c'était cloitré ainsi. Mais j'attendais. Je ne voulais rien brusquer. Nous nous connaissions depuis seulement une heure tout au plus.

Puis enfin il rouvrit les yeux pour les poser profondément dans les miens. Je faillit tressaillir devant la lourdeté de ce regard. Tant de tristesse concentré dans deux simples yeux. Ce qu'il me raconta par la suite me fit effectivemment frissonner. La tête plonger dans ces mains il racontait. D'une manière qui semblait être tellement douloureuse...Mais il racontait quand même.

En bonne compatissante que je suis, je me retirai des bras d'Antony pour venir m'asseoir près de Noah et de lui passer un bras autour des épaules. Un ami sincère aurait fait tout autant. Et je considérais amplement Noah comme un ami. Un très cher ami. Je demeurai en silence lui laissant le temps de reprendre un peu ses esprits. Pour que le flots d'émotions se calme un peu. Puis d'un ton doux et calme je commençai :

-Eh bien je suis heureuse voir même choyée que tes pas t'ai menés jusqu'à nous. Je veux que tu saches que tu peux nous faire confiance, à moi et Anto. N'importe quand !

[Mini poste d'la mort qui tue désolée..!]

[ADMIN : Du nouveau avec ce RP ?
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