Nul part que la mer

Je marche. Je marche encore et encore sur le sable parsemé de cailloux. On entends le scrouch-scrounch de mes chaussures contre la surface du sol. Nul endroit plus paisible que la plage. La mer. Les vagues déferlantes. Le bruit. Le calme. L'odeur. Je pourrais tout citer, mais je prendrais beuacoup trop de temps. Et du temps, on en a pas toujours en grande quantité.

Quand, parfois, on prends la peine de penser, de s'attarder sur son sort, sur celui des autres, sur le monde, on peu remarquer à quel point on est humain. On revoit nos réactions en reculons, on s'attarde sur les passages les plus complexes, on saute des bouts trop monotones ou trop tristes. Bref, on se rends compte que la vie est comme une histoire de roman ou un film. Tout est déjà écrit, tout est planifié à l'avance par une chose: le destin. On ne peut s'en détacher.

Quand, parfois, on revoit dans la tête les images des personnes qu'on aime, on a envie d'être avec eux. On a envie de les serrer dans nos bras mais ce n'est pas toujours possible.

Quand, parfois, on marche sur la plage, la vie semble toute calme et paisible. Mais ce n'est pas le cas. On se sents calme, protégé. Je me sens toujours ainsi quand je viens ici. C,est pour cela que je viens.

Dons, je marche en pensant. Et je pense à tout et à rien, à la vie et au néant. Je pense à ma soeur que je viens de retrouver. Je pense à mes parents morts. Je pense à Blake. Je pense à ma meute et à mes amis. Sans aucune raison précise. Je pense, voilà tout. Simple.

Le destin fais de ma vie une bien étrange place. Je regardes autour de moi. Je vois la lueure du soleil levant, les vagues venant sur le sable, les oiseaux.... Et je m'apercoit d'une seule silhouette humain, là, assise près de l'eau. Je vais vers elle, voulant me joindre à quelqu'un pour ce spectacle émouvant.

-Yo, Emah..

C'est idiot, mais j'ai sursauté. Légèrement certes, mais j'ai sursauté tout de même en entendant ce garçon derrière moi. Assise près de l'eau je regardais droit devant moi. L'horizon s'illuminait de plus en plus, se tintant de rouge et je me surprenais à me dire qu'enfin, la journée se terminait.

J'avais passé toute la journée assise là, me faisant lècher les pieds par ce qui restait des vagues qui s'échouait sur le sable un peu plus bas. J'étais sortie au petit matin, avant l'aurore pour m'asseoir et fixer le cycle du Soleil jusqu'à maintenant, où il se couchait désormait sans peur de nous laisser dans le noir. Pas de Lune cette nuit. C'était tellement ironique que j'en eu les larmes aux yeux.

J'avais été seule toute la journée. Comme si on c'était passé le mot sur mon état, on avait déserté la plage et je m'étais retrouvé seule près des recif durant près de dix heures. Ça m'avait fait un bien fou. Rester seule ainsi à ne pouvoir réfléchir qu'à moi et à l'instant présent m'avait permis de faire le point sur certaines choses qui n'avaient pas enore été ôté de ma liste des choses importantes pour moi.

Premièrement. La Faculté. C'était fini. J'avais eu mon diplome et même si j'avais eu l'intention d'y retourner encore et encore il n'en serait rien. J'avais enfin compris que d'aller à l'université n'était qu'une excuse pour me tenir loin de chez moi. Je me mentais à moi-même c'était pitoyable. Mais de penser que la push redeviendrai ma maison me rendait malade. J'y avais tout perdu. Mon père, mes études, ma virginité, mon argent, ma famille, mes amis, mon humanité ...

Deuxièmement. Josh. Mon frère. Il l'était encore, il le serait toujours. Mais à présent il n'était plus le même à mes yeux. Comment considéré l'homme qui peut décider de tes actions et te soumettre à ses désirs comme un frère ? Un ego ? Je le savais responsable et résonnable. Il ne me forcerait à rien de méprisant. C'était Josh. Mais jamais plus je ne pourrai l'agacer, me prendre pour la plus vieille et taquiné sa jeunesse éternelle. À présent c'était le chef plus mon petit frère adoré. Ça me déprimait.

Troisièmement. là c'était plus délicat. Quelque chose d'irrémédiable. Quelque chose que même avec une volonté à toute épreuve je ne pourrais pas changer. La famille. Je n'en aurai pas. C'était comme ça. Et bien que je n'eus jamais envisagé de me marier et d'avoir des enfants, à présent ce choix était proscrit de ma vie. Et là encore j'en pleurais. Une mère et un frère, ce fut tout ce que j'eu comme famille. Une mère folle qui assez rapidement et intelligeament avait décidé de foutre son camp d'ici. Bon choix. Me restait mon frère qui ne l'était plus assez. Et je n'en aurai jamais plus.

Enfin, voilà que le soir tombait et que j'envisageais de rentrer chez Josh avant que justement je me fusse surprendre par Chris. Il était sympa et je l'aimais bien. C'était un ami de mon frère. Enfin, un autre loup. J'ignorais encore si de loup à loup cela pouvait vraiment être de l'amitié. Je voyais plutôt ça comme du cotoiement forcé. C'était mon point de vue que jusqu'à présent je ne pouvais prouver.

-Salut Chris !

C'était sans accent. Ma voix était égale et presque morne. Mes yeux légèrement gonflés, mes lèvres pincées et mon corps tendu aurait trahi le faux entousiasme que j'aurais pu y mettre. J'ignorais si Chris avait quelque chose à faire du fait que je sois l'une des leur à présent, mais certes moi je n'en avais rien à cirer qu'il me voit ainsi ce soir.

Bahh... Il n'y avait nul part autre où je voulais aller, donc la présence d'Emah à mes côtés ne me dérangeait pas. Elle était la soeur de mon ami, et elle était un loup aussi. Et elle n'avait pas l'air très heureuse.

- Quoi, je suis si déplaisant que ça pour de la compagnie? Pas même un ''Chris, je t'aime énormément'' ? Tss...

Je voulais plaisanter, lui remonter le moral. Mais une absence de lumière dans la vie de quelqu'un peut dificilement cohabiter avec une ribambelle de couleurs vives. Où quelque chose du genre. En fait, je ne sais pas à quoi je pense. Parfois, je me trouve difficile à comprendre. Et cette fois est une de ces fois.

Donc, où en étais-je? Ah oui. Je m'assis à côté d'elle et je regarde le soleil. La nature peu être difficile à comprendre... Mais il faut lui laisser du temps.

-Tu te demandes quoi, en ce moment?

Question inutilement inutile, mais je voulais faire de la conversation, alors... Parfois les paroles n'ont pas leur place. Oui, c'est ça! Peut-être devrais-je me taire?

Ou penser. Penser.. mais de quoi? Je pourrais penser à Blake, à ma soeur et Anthony, à mes amis, à ma famille... à LaPush. Mais qu'est-ce qui me retiens à LaPush? Aby? Ma maison? non, je ne le sais pas. Peut-être la question pourrais être posée dans les deux sens.. Qu'es-ce qui ne me retiens pas.

Mes parents sont morts, de un.
Ma soeur viens de revenir, je peut bien vivre sans elle.
Blake.. Non, elle, elle ne vit pas ici, à LaPush.
La meute? Bahhh... Je pourrais bien ôter les vampires et les chiens mutants de ma vie.

Je n'ai vraiment rien. Alors pourquoi je reste? Parce que.. C'est ma maison. Aussi simple que ça.

Et là, je regarde Emah, en attendant une réaction quelconque. Un signe de vie, peut-être?

Et il me surpris encore. En ce tenant ainsi derrière moi et en s'approchant avec l'aisance habituelle des loups ça réplique fit trahir mes lèvres en un sourire fugace. Il avait bon sens de l'humour, et moi aussi. Même par ses temps froids et très peur tendre je pouvais reconnaître une bonne blague parmis les paroles déplacée. Chris était d'allure joviale et son sourire me réchauffa un peu. Je fus presque soulagée qu'il vienne s'asseoir à mes côtés pour discuter, comme je l'espérais.

La question me parut indiscrète. Mes pensées étaient sombres et elles divaguaient de charybde en scylla sans pouvoir se freiner sur un problème claire. J'en avais tellement ! Jamais je ne m'étais rendu compte à qu'elle point ma vie était lourde et bête. Je ne vivais pour rien d'autre que moi, et maintenant que mon propre être me dégoutait, je me demandais encore pourquoi j'étais toujours en vie.

De un, j'étais pratiquement orpheline. Mon père ayant trouvé la mort dans un combat lupin qui me donnait encore des frisson à son souvenir. Cet homme était si bon avec ses enfants. Moi et Josh l'aimions plus que tout au monde. Comme d'un père ! Mais voilà qu'étant lui aussi un monstre il avait nécéssairement faillit et c'était alors retrouvé en mille pièce sous les crocs d'un vampire. Et puis il y avais ma mère, qui doué d'une stupidité hors-pairs c'était déclaré inapte à nous élever après la mort de son mari et était partie en nous laissant là. Josh devenant mon père, mon frère et mon meilleur ami, je n'avais trouvé mieux à faire que de partire à mon tour...

Puis de deux, il y avait la Push en entier. C'était ma ville de naissance, d'accord. Mais c'était un endroit que je détestais tant ! Ici les gens n'était que des «Indiens» dont les us et coutumes -perdues depuis longtemps !- attiraient encore les touristes dans se coin si pluvieux de pays. À la Push, je n'avais jamais réussi à me sentir completement humaine. Pour ajouté à mon sentiment déjà persistent. Être à demie louve ne suffit pas, il faut que je sois considéré comme à moitié Américaine aussi !

Puis finalement, dernièrement déjà : Les loups. La meute. Mon pire cauchemar depuis près de trente ans. Coincée en plein milieu de ma mutation je savais depuis longtemps que cette issue était inévitable. Mais ça ne m'avait pas empêché d'essayer de retarder ma fin le plus longtemps possible. Mais voilà, à cause d'une valise oublié dans une chambre d'amis, j'étais à présent une bêtes mytique chassé et hais, d'abord pas les autres, ensuite par moi. Voyez que je haïssais les autres aussi alors ...

Enfin non. Je ne les haïssais pas tous. Par exemple, Chris qui était assis à mes côtés me faisait plutôt plaisir. En ce moment, j'aimais beaucoup sa compagnie. Il était franc et souriant. Il semblait heureux, lui. Je l'enviais. Ce n'était pas comme les autres. Comme Aby par exemple, qui me donnait encore plus l'envie de pleurer en la voyant. La pauvre chérie... Prise dans se corps depuis tellement longtemps, et pour le rester encore ... Ça me décourageais de nous savoir à présent soeurs. Mais je ne les détestais pas tous. Non. Même si la pensée d'Aby me devenait insuportable, je l'aimais tout de même. Même chose pour mon frère et tous ses copains.

Mon coeur se serrait encore et je sentais que mes larmes étaient épuisées. Tant mieux pour Chris ! Je souriais, amère et relevais la tête vers lui pour lui dévoiler mes yeux encore embué. Voulait-il vraiment savoir à quoi je pensais présentement ? Et voulais-je vraiment lui en parler ... J'étais presque certaine que la réponse était non dans les deux cas, mais je ne pu m'empêcher d'y répondre tout de même.

-J'étais en train de me rendre compte que les yeux fermés ça avance bien mieux !

C'était ironique et completement faux. Dès que je l'eux prononcé je le regretais. Je n'avais pas à être sec. Je ne devais pas l'être. J'avais beau devenir d'heure en heure un peu plus martyre, Chris avait déjà eu se poids sur les épaules et je n'avais pas à lui remettre encore par le biais de ma mauvaise humeur. Je lui lancais un sourire désolée et me reprenais.

-...De me dire que, malgré le fait que la vie s'éternise de plus en plus, elle ne s'améliore par vraiment ... J'ai l'impression qu'elle se bousille de plus en plus !

Je fus déçu par la réponse d'Emah. *De me dire que, malgré le fait que la vie s'éternise de plus en plus, elle ne s'améliore par vraiment ... J'ai l'impression qu'elle se bousille de plus en plus...* Elle se trompait. Même moi, en ce moment, même quand je pensais à des idées morbides, à ma soeur qui était revenue après si longtemps, à Antho.. que je n'appréciait plus énormément à cause de sa relation avec Aby, à la mort de mes parents, à Blake. La vie était pleine de surprises, et je me rendais compte de la stupidité des paroles d'Emah. On devait faire confiance au destin, le laisser filer sur son chemin, nous guider. Mais je me rendais compte que Emah ne comprenais pas le sens de la vie, la beauté libre et floue du destin. Peut-être était-elle une de ces filles qui amaient avoir une voie tracée, une de ces personnes qui n'acceptaient pas le changement... Mais moi, j'avais appris à l'accepter. J'avais vécu dans la solitude, sans ma famille, pendant trop longtemps. Et je ne savais que trop bien comment on se sentais dans ces moments, où on pense que la vie n'est pas belle, où on pense que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Mais je ne crois pas qu'Emah en soit rendus là. Moi, j'y étais, mais je m'y suis éloigné, lentement, mais à pas sûrs. Lentement, mais en sécurité, ne tombant pas sur le côté, ne tombant pas en bas de la falaise. J,avais appris à accepter tout les changements dans la vie d'une personne. Dans ma vie.

De un, avec le retour d'Aby, j'étais un peu perdu. Que devrais-je faire? Elle était là un jour, et l'autre, elle était partie. Elle m'avait trahie, et je ne lui avait pas pardonné. Mais c'était ma soeur, bon sang! Ma chaire, mon sang, mon esprit. Elle faisait partie de moi, tout comme je faisais partie d'elle. Je savais que, au plusprofond de moi, j'étais rassuré de son retour. Elle ne m'avait peut-être pas abadonné, peut-être avait-elle besoin d'un peu de changement, de l'air, comme elle aurait dit. Elle ne savais pas que nos parents allaient mourrir, et elle n'avait pas pu savoir que je serais ébranlé et que j'aurais des pensées suicidaires. Mais elle était revenue tout de même. Alors, peut-être que la plaie n'allait jamais guérir, mais elle allait cicatriser, et une peau nouvelle recouvrira la coupure une fois béante.

De deux, Anthony. Il avait trahi ma confiance, il avait pris ma soeur, seulement quelques journées après qu'elle soit revenue dans mes bras. Serais-je jaloux? Est-ce que j'éprouvais des sentiments trop protecteurs envers ma soeur? Elle était une adulte, et elle avait le droit d'avoir une vie. Mais elle n'allait jamais avoir d'enfants, et Anthony pourrait éprouver le besoin de fonder une famille quand le moment sera venu. Tous les garcons auront cette envie, à un moment dans leur vie. Mais leur amour était vrai. Ils s'aimaient, et je n'avais aucun droit d'interférer.

Troisièmement, Blake. Je l'aimais, à la folie. Ou était-ce seulement du désir? Non. C'était elle qui me complétait, ma deuxiéme partie, mon deuxième chez moi. Et je l'aimais. J'en était sur.

Alors, pourquoi est-ce que maintenant, je regardais Emah, avec une nouvelle vision de la vie? Parce que j'avais réfléchi. J'avais pensé, je m'étais creusé la tête pour avoir des raisons d,aimer mon chemin. Et maintenant, je devais faire connaitre à Emah cette même joie.

- La vie n'est pas parfaite, mais elle ne se bousille pas non plus. Il y a des fois que la vie semble stupide et insinifiante, mais , fais moi confiance, ces moments vont passer. Cherche en dedans de toi. Est-ce que tu penses vraiment à ce que tu dis? Cherche en dedans de toi, Emah.

J'avais mis ma main sur son épaule, et je la regardais dans les yeux. Puis, pour lui montrer que je lui donnais de l'intimité pour pnser, je détournais mon regard et je le posais vers l'horizon.

Mai vie était belle. J'étais chanceux à avoir ce que j'avais. Et j'étais chanceux de réaliser cela avant qu'il ne soit trop tard.

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