Quand il faut laisser tomber la lune de miel...

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Je la tenais. Là, dans mes bras. Cette infidèle, cette traitresse, cette...

La colère et la rage qui flamboyait au plus profond de moi me faisait ressembler à une machine à détruire, une machine à tuer, un vampire. Un vrai, un sanglant et froid. Un vampire qui tue pour tuer, pour la veangeance, pour le plaisir. J'étais une statue de glace qui bouillonnait. Je serais une Becky qui avait tellement l'air innoncent et fragie. Un masque de bonne volonté. Un masque que j'ai tellement cru, que j'ai tellement aimé. Pendant que je l'aimais le plus passionnément que je le pouvais, elle se laissait aller dans les bras d'un chien mouillé. C'était n'importe quoi. Un loup, un vampire. Quand on parle d'impossibilité, c'est bien cela. Deux races faites pour ce détester à mort. Et les voilà, les deux jolies amoureux, heureux et souriants.

Et il y avait moi. Sa peluche, sa marionnette...Je n'étais qu'une ombre dans un portrait, une chose qu'on ne remarque guère, qui souvent nous irrite, nous agaçe. Et tout ça, c'était moi. Je ne m'était donc jamais rendu compte que j'étais le mouton derrière Becky la bergère ? Je ne m'était jamais rendu compte qu'elle me manipulait tellement facilement. J'étais aveuglé par l'amour que j'avais pour elle et que je croyais réciproque. J'étais aveuglé par elle, par sa beauté, par..par son masque.

Je marchais depuis un moment dans les rues de Seattle. On nous regardait, on nous fixait, on nous dévisageait, mais je m'en foutais. Ironiquement, nous étions dans la même position il y a peu de temps de cela. Moi, marchant dans les rues, ma chère et tendre Becky dans les bras. J'étais heureux et comblé. Mais maintenant...On ne pouvait même pas décrire ce qu'en ce moment je ressentais pour cette pimbêche. Oui, une pimbêche. Je n'avais pas peur de le dire.

Madame était fière, madame était contente ! Le mariage a été un fiascos. Bravo ! Voilà je t'applaudit ! Es-tu contente ? Es-tu fière ? Ton plan, ton merveilleux plan à fonctionné ! Et je n'avais qu'à le suivre à la lettre. Je n'avais qu'à te suivre. Toi et ta majestuosité. Toi qui est si parfaite !

Je m'enfonçai dans un parc désert. Je marchai à pas rapides et secs. Pris d'une violente colère, je lançai Becky sur un arbre tout près. Pas fort quand même. Je savais qu'elle n'allait pas être blessé. J'espèrais qu'elle comprendrait la colère qui m'envahissait. Pendant un court instant, je fis les cents pas. J'étais en colère, stressé...Je ne pus m'empêcher de lâcher mon flot de frustration :

- Tu pensais quoi ? Que j'allais te suivre toute ma longue vie de vampire ? Que j'allais rester ton gentleman, ton chien de poche ? Et dire que j'ai vraiment cru en toi. Et tout ça pour te laisser te faire aller dans les bras d'un loup-garou. D'un loup Becky ! Tu comprends ! Un chien mouillé ! Ceux qui nous casse les pieds, ceux qu'on déteste ! Que tu es supposé détesté ! Et toi, par en-dessus, tu t'en tape un. Et pas n'importe lequel ! Non, madame a bien évidemment choisit l'Alpha ! Évidemment ! Continue de pourrir ta vie ! Mais ne touche plus à la mienne !

C'est en finissant sur cela que je décidai de commencer à m'éloigner. Ce n'est pas vrai que je vais laisser cette Elisabeth contrôler ma vie. Je la laisserai contre cet arbre. Qu'elle ne se revèle jamais, je m'en fou. Je repars en homme fier ! Enfin, si c'était encore possible...

Invité

Résignée je me laissais transporter. Les yeux clos. Mon corps entier refermé, imperturbablement figé. Inerte. Mais mon esprit était en pleine fusion. En éruption de lave et de fumée. En déférlation de colère pur. De tendre jalousie rancunière. De parfaite haine d'amour. L'esprit de Vince déversait toutes ses sensations dans mon propre crâne, et menaçait de le faire exploser de furie. De rage.

Tous les deux ensemble, collés, étreints, nous étions fixe, froid, épris dans un geste doux qui était resté accroché un peu plus loin à une pointe d'hypocrisie. Nous étions trop concentrés à être furax. Chacun de notre côté, séparé par des décennies passées sans l'autre, par quelques paroles de trop, par nos deux esprits en ébullition.

Le parc où il nous emmenait faisait mauvaise augure et je voyais clair dans son jeu. Dommage qu'il n'ait pu avoir un regard aussi limpide sur le mien. C'était désert. Aucun humains dans un rayon de 670 mètres. C'était déjà ça. Nous approchions du fond du parc, passé les jeux pour enfants débiles, les bancs de parcs pour adultes paresseux et tellement faible, les terre-pleins remplis de morceaux d'écorce pour empêcher la peau tellement fluette et délicate de ces humains de se déchirer contre le goudron de l'asphalte sur lequel nous marchions présentement. Rapidement, même les yeux fermés, je su que Vince venait de dépasser le stationnement, qu'il venait de monter sur la partie gazonnée du grand parc, qu'il approchait de la partie boisée.

Je su aussi, quand il vint à me jeter à bout de bras. Le fait que le moindre de mes sentiments soient calqués sur chacun des siens le rendait prévisible. Et quand je percuta l'arbre de plein fouet, j'étais prête à le recevoir. Il se tordit. Une partie d'écorce tomba. Et moi, je me relevais, le visage déformé par la colère.

Mes traits étaient à moitié revenus à leur apparence initiale. La peau blanche, les pupilles de rubis, les joues effilées, le menton étroit, le nez pointu et court, mais une expression de rage était imprimée dessus, faussant toute la beauté qu'ils pouvaient avoir. Non, la transformant. Car furax ou non, j'étais sublime. Lui aussi d'ailleurs, Vince. Toujours aussi imposant. Large épaule, visage carré mais doux, yeux virant au cramoisis obscure l'air tout à fait haineux.

- Tu pensais quoi ? Que j'allais te suivre toute ma longue vie de vampire ? Que j'allais rester ton gentleman, ton chien de poche ? Et dire que j'ai vraiment cru en toi.

À chacun de ses questions, mes membres se raidissaient un peu plus. Mon regard se refroidissait un peu plus. Mon envie de mordre grandissait un peu plus. À sa dernière phrase, j'eus une envie de cracher par terre. Tu parles. Était, cet homme, réellement capable de croire en quelque chose ? Les vampires, l'étaient-ils ? Je grognais. Lui, continuait.

-Et tout ça pour te laisser te faire aller dans les bras d'un loup-garou. D'un loup Becky ! Tu comprends ! Un chien mouillé ! Ceux qui nous casse les pieds, ceux qu'on déteste ! Que tu es supposé détesté ! Et toi, par en-dessus, tu t'en tape un. Et pas n'importe lequel !Non, madame a bien évidemment choisit l'Alpha ! Évidemment ! Continue de pourrir ta vie ! Mais ne touche plus à la mienne !

Et bien sûr, le voilà qui s'éloignait. Qui s'en allait. Non. Revient ici pauvre taré. Revient vers moi Monsieur Sanguinaire. Revient voir ta jolie poupée que tu viens d'insultée. Laisse-là te dire ce que tu viens de lui faire. Laisse là te montrer sa porcelaine que tu viens de casser. Sale jaloux. Sale homme. Sale vampire. En une fraction de seconde je l'avais rejoins. J'étais plus petite ? Plus maintenant : le soleil plombait.

-Tu crois que tu peux me faire la morale. N'est-ce pas Vince ? Et tu t'attends à ce que j'écoute sagement en pleurant de te voir en colère contre moi, non ? Premièrement, mon cher, je suis maître de mon corps et de ma vie. Je me laisse aller dans les bras de ceux que je veux. Et ce n'est pas toi qui m'en aurait empêcher. Ou qui m'en empêchera. Puis, tu t'attendais à quoi ? Je suis un Vampire Vince ! Comme toi ! J'ai une éternité à vivre et je cherche de quoi la rendre réelle. Il fallait être naïf pour croire que je donnais l'exclusivité.

Mes lèvres se retroussaient par moment, et mon regard, planté dans celui de l'autre, lançait des flammes couleur de sang. J'allais lui défaire la figure, ou le laisser pleurer ma perte jusqu'à la fin de sa longue, très, très longue vie de vampire machiste. L'air sortait sèchement de mes narines dilatées avant que je continu, moins acide. D'une voix plus petite. Plus neutre. Mais un minimement. Imperceptiblement.

-Puis, c'était avant toi. Monsieur.

Invité

Je me retournai lentement, sentant sa présence derrière moi. J'essayais de garder un masque de glace, alors qu'à l'intérieur de moi, tout continuait à bouillir. J'aurais voulu lui faire un peu d'ombre. Qu'elle redevienne elle. La vrai Elisabeth. Ses personnalités multiples, je les avais très loin en se moment.

Mais je savais bien que si je ne me calmais pas, elle ne se calmerait pas non plus et on aurait tôt fait de s'arracher mutuellement la tête. Je tentais donc de faire taire la lave encore en fusion qui coulait dans mes veines. Alors qu'avais presque réussit à me calmer une tant soit peu, la voilà qui commençait.

-Tu crois que tu peux me faire la morale. N'est-ce pas Vince ? Et tu t'attends à ce que j'écoute sagement en pleurant de te voir en colère contre moi, non ? Premièrement, mon cher, je suis maître de mon corps et de ma vie. Je me laisse aller dans les bras de ceux que je veux. Et ce n'est pas toi qui m'en aurait empêcher. Ou qui m'en empêchera.

À ce moment, la lave recommenca à circuler dans mes veines avec un peu plus d'aplomb. Madame faisait sa féministe dans l'âme et se croyait la reine qui pouvait tout avoir ? J'allais lui faire retomber les pieds sur terre à Madame. Mais alors elle continuait à parler et à parler. Et à chaque mots qu'elle prononçait, à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, mes muscles se contractaient, ma colère s'emplifiait et mon poing me démengeait. Je n'aurais jamais pensé pouvoir avoir envie consciemment de frapper une femme. Mais quand elle lança sa dernière phrase...

-Puis, c'était avant toi. Monsieur.

Ma main partie tout seul, d'un seul coup. CLAC. La paume de ma main avait gentiment caressée sa joue. J'eu un instant de choc, regardant ma main pendant un instant. Mais je repris bien vite mon aplomb, en me souvenant ce qu'elle venait tout juste de me sortir.

-Hey Miss la Féministe. Je pense bien que j'ai le droit d'avoir une certaine réaction si j'apprend que ma....copine ? amie ? bref, que tu t'es tapper le chef de la meute. Ce n'est pas tant que tu t'es passer l'Alpha, que le fait que tu me le glisse sous le nez avec tellement de fierté. Un trophée de chasse. Eh bien moi je ne veux pas être un de tes ramasses-poussières qui trainent sur le manteau de ta cheminée. Donc va te tapper tout ce que tu veux. Vas chopper tout ce que tu peux. Et tu pourras le faire quand tu veux. Parce que je serai plus là. Au revoir...

[ADMIN : Du nouveau avec ce RP ?
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